EADS: Serais-je de gauche?

Voire d'extrême gauche? Je me le demande.

Pendant qu'une poignée de joyeux lurons, réunis dans un magnifique 700 mètres carrés de l'Avenue Foch ou échangeant quelques mails fort instructifs sur leur Blackberry, prévoient leur prochain coup, leur prochain délit d'initiés, comme des petits voyous préparant un sale coup...
Ce prochain hold-up qui permettra à quelques uns d'empocher quelques dizaines de millions d'Euros, pendant que les petits porteurs, jouant leurs maigres économies, se feront plumer d'ici peu, parce qu'il n'ont pas compris que, finalement, la bourse est manipulée par ces gens costumés, cravatés et si bien bronzés et détendus à l'année...

Pendant que ces gens vivent en rentier, contrairement au petit commerçant qui risque sa maison tous les jours, car qui n'est plus PDG d'EADS est PDG d'Air France ou d'Alstom...

Pendant ce temps, en bas de l'échelle, le petit smicard doit suer, négocier, se syndiquer, se mettre en grêve, pour gagner la petite augmentation qui lui permettra d'acheter la dernière baguette de la fin du mois, et payer les agios que lui aura tapé sa banque parce qu'il aura dépassé de 5€ son découvert autorisé. Tout en priant ce qu'il reste, vu que Karl et Vladimir Illitch ont fait faillite, qu'ils échapperont au prochain plan social...

Pendant ces temps, le monde continue de tourner carré.